Introduction

L’introduction est la première partie obligée du travail universitaire. Elle suit immédiatement la page de titre, ou, si l’on prend en considération tous les éléments facultatifs, l’avant-propos.

Elle n’est pas numérotée : la numérotation débute au titre du premier chapitre du corps du travail.

L’introduction regroupe diverses informations, concernant la définition du sujet, les démarches effectuées, la méthode de travail.

Définition du sujet

Ce qu’on appelle généralement le sujet d’un travail est en réalité plus proche d’un objet, puisqu’il s’agit en l’occurrence de ce dont traite le travail. L’introduction définit donc proprement l’objet du travail.

Remarque
Dans certaines disciplines, comme la médecine ou la psychologie, le sujet est la personne  dont on parle, dont on décrit le comportement, etc.

Dans la partie de l’introduction où on définit ce dont on traite, on mentionne également les buts poursuivis, ainsi que le plan qui sera développé par la suite, éventuellement sous la forme d’un tableau synoptique, mais de préférence sous une forme rédigée.

Par exemple, dans un mémoire littéraire, l’introduction mentionne le ou les auteurs étudiés, la ou les œuvres choisies, l’époque ou le mouvement littéraires, le thème central qui sera développé à travers telle œuvre de tel auteur…

Question de recherche

Un mémoire ou un travail à réaliser dans le cadre d’un cours doit soulever un problème, qui donne lieu à une question de recherche, dont la formulation est particulièrement importante : tous les mots qu’elle implique doivent être motivés et définis. Il faut en outre montrer l’importance qu’il y a à apporter une réponse à la question de recherche dans le cadre de la problématique qui a été pointée.

Remarque
La question de recherche peut éventuellement être formulée dans la partie introductive du corps du travail, avant l’état des lieux.

Méthode de travail adoptée

L’introduction doit encore contenir la mention, sinon l’exposé, de la méthode suivie.

Dans le cas des travaux en langues et lettres, il faut ainsi préciser si l’objet du travail est une étude strictement philologique, une enquête, une édition scientifique, une comparaison de textes ou de techniques d’écriture, une étude synchronique ou diachronique, une expérimentation in situ, une simulation sur ordinateur…

L’introduction contient encore des précisions sur le cadre théorique dans lequel le travail s’inscrit.

Par exemple, pour un travail dans le domaine de la linguistique, le cadre théorique est le modèle linguistique de référence (sémantique, syntaxe x-barre, structuralisme, psychomécanique guillaumienne, …).

Démarches effectuées

Certains travaux, notamment quand ils ont l’ampleur d’un travail de fin d’étude ou d’un mémoire, nécessitent pour leur élaboration de nombreuses démarches, administratives ou autres :

  • demandes multiples d’autorisations pour accéder à une bibliothèque, à une cinémathèque, à des catalogues, à des fichiers, à des laboratoires, à des installations… ;
  • demandes d’autorisation pour divulguer certaines informations collectées… ;
  • appel à des dépouillements mécanographiques de textes ;
  • fréquentation de bibliothèques ou de laboratoires éloignés du lieu où on poursuit ses études ou ses recherches ;
  • accès difficile, pour des raisons variées, à des livres rares, à des films anciens, à des répertoires bibliographiques, à des documents conservés par des privés ou par des sociétés ;
  • entrevues avec des personnalités ;
  • enquêtes…

démarches dont les lecteurs du travail, et parfois même le promoteur du travail, n’ont pas toujours conscience et qui sont parfois longues et décourageantes.

Il ne faut pas craindre de signaler toutes les démarches qu’il a été nécessaire d’entreprendre pour réunir les documents qui servent de base au travail, elles en constituent une partie intégrante.

On peut ainsi citer :

  • les personnes qu’on a sollicitées (bibliothécaires, responsables, auteurs, critiques…) ;
  • les lieux qu’on a dû fréquenter (bibliothèques, musées…) ;
  • les autorisations qui ont été nécessaires pour accéder à certains documents (recommandation d’un professeur, accord d’un fonctionnaire, connexion à un réseau d’informations…).

Ces renseignements peuvent être utiles pour l’information de quelqu’un qui souhaiterait s’inspirer du travail effectué, le prolonger ou le développer. Ils permettent en outre de rappeler ou de faire prendre conscience à certains lecteurs des difficultés insoupçonnées que l’on rencontre parfois pour réaliser un travail, si modeste soit-il, sur un sujet donné.

Avatars d’une introduction

Bien que l’introduction soit la première des parties obligées d’un travail dans son organisation et sa présentation définitives, c’est généralement la dernière que l’on achève dans le travail de rédaction.

En effet, au cours de ce travail, on peut être amené

  • à modifier son corpus (après s’être rendu compte qu’il était trop vaste ou trop étroit) ;
  • à dévier quelque peu de ses buts (après avoir constaté que ceux que l’on poursuivait étaient trop ambitieux ou trop limités) ;
  • à renoncer à une méthode d’investigation (pour avoir constaté que celle qui a été choisie au départ est inappropriée) ;
  • à revoir son angle d’approche (suite à la publication d’une étude révolutionnant la discipline, suite à une découverte…) ;
  • etc.

Ces revirements sont fréquents, voire normaux ; ils impliquent une modification du contenu de l’introduction, laquelle se trouve souvent remaniée une fois bouclée la rédaction du corps du mémoire.

Mais non, vous ne vous êtes pas perdu !