Corps du travail

De la même manière qu’un travail universitaire se compose essentiellement d’une introduction (où l’on définit ce que l’on projette de faire), du corps du travail et d’une conclusion (où l’on compare ce que l’on a fait à ce que l’on avait projeté de faire), de même le corps du travail se compose généralement :

  • d’une partie introductive (état des lieux, cadre théorique, méthode…) ;
  • d’une partie centrale (l’étude à proprement parler) ;
  • et d’une partie conclusive (bilans, résultats…).

En d’autres termes, le travail à proprement parler se présente comme un tout strictement structuré, qui, pour des raisons de lisibilité, ne prendra pas la forme d’un texte continu de la première à la dernière ligne, mais celle d’un texte hiérarchisé, chaque coupure hiérarchique du texte étant précédée d’un titre ou d’un intertitre numérotés.

Il n’y a cependant pas lieu, dans des travaux qui n’excèdent pas la centaine de pages, de multiplier outrancièrement les niveaux de division, et d’imposer au contenu un « saucissonnage » superflu. On évitera donc d’aller au-delà de quatre niveaux hiérarchiques dans un mémoire. A fortiori, dans les travaux d’une vingtaine de pages, un ou deux niveaux hiérarchiques doivent suffire.

Remarque : La norme APA interdit plus de cinq niveaux quelle que soit l’ampleur du travail.

Exposé critique

L’exposé critique – parfois appelé état des lieux, revue de la littérature ou encore synthèse bibliographique – des études consacrées au sujet traité est la partie du travail dans laquelle on montre  :

  • la maitrise des savoirs académiques que l’on possède dans le domaine que l’on s’apprête à traiter ;
  • sa capacité à les synthétiser, à faire preuve d’esprit critique, à y mobiliser ce qui peut répondre à la question de recherche et à y identifier les vides que la recherche que l’on va mener pourrait combler.

Cet exposé critique est indispensable. On ne peut pas décider de faire table rase de toutes les études antérieures :

Si on juge que toutes les études qui ont été faites précédemment sur le sujet retenu sont sans valeur et ne méritent pas qu’on s’en inspire, il faut motiver cette prise de position qui, à défaut de toute justification, paraitrait présomptueuse ;

Si aucune des études qui ont été consacrées au sujet retenu ne correspond exactement au but poursuivi (différence de corpus, différence de méthode…), ce qui justifie qu’on n’en tienne pas directement compte, il faut également le signaler, mieux : en faire la démonstration.

Même dans le cas où les recherches bibliographiques n’auraient permis de répertorier aucune étude consacrée au sujet choisi, il faut au moins signaler ce défaut de documentation, citer, pour preuve, les manuels bibliographiques, les répertoires dans lesquels les recherches ont été effectuées, les requêtes formulées dans les moteurs de recherche.

Ce n’est qu’une fois réalisé cet exposé critique que l’étude personnelle peut être envisagée.

Toute absence d’exposé critique des développements antérieurs risque d’être interprétée comme une négligence, voire comme une erreur méthodologique grave.

Voir Méthodes de recherches bibliographiques, Recherches bibliographiques

Organisation de l’étude personnelle

Les recommandations pour l’organisation de la partie personnelle du travail ne peuvent que rester très générales, car le contenu de cette partie est intimement lié au sujet traité et à la manière dont il est abordé. D’une manière générale, c’est dans cette partie du travail que l’on fait état de toutes les données que l’on a collectées dans la poursuite des objectifs et de la méthodologie définis dans l’introduction.

Il faut veiller à équilibrer, qualitativement et quantitativement, les différents chapitres d’un travail, sans toutefois forcer la matière dans des cloisonnements qu’elle ne peut supporter – il est notamment illusoire de chercher à ramener le contenu de chaque chapitre à un même nombre de pages.

De même, il est indispensable d’appuyer ses affirmations au moyen de chiffres si l’on s’est livré à une étude statistique, de citations si l’on part de données littéraires ou, plus largement, textuelles… Il faut que tout ce que l’on avance dans un mémoire soit vérifiable par les lecteurs (à défaut d’être effectivement vérifié).

Résultats

Si la partie personnelle du travail se limite à fournir des données – documents collectés, description d’un corpus, dispositif et données d’une expérimentation, etc. –, les résultats des données collectées sont à consigner dans la dernière partie du corps de l’étude, où ils font également l’objet d’une discussion.

Il n’est pas rare toutefois, dans les travaux réalisés dans le domaine des lettres et plus généralement des sciences humaines, que les résultats soient étroitement solidaires de l’exposé des données et figurent déjà dans la partie personnelle du travail ; dans ce cas on peut faire l’économie de la partie du travail consacrée spécifiquement aux résultats et bilans, et passer immédiatement aux conclusions.

Mais non, vous ne vous êtes pas perdu !