Le plagiat, qu’on peut définir globalement comme l’appropriation du travail d’autrui, est une pratique illicite qui est assimilée à une fraude et est sanctionnée comme telle, qu’il soit intentionnel ou non.
De nombreuses pratiques tombent sous le coup de la définition du plagiat et de nombreuses idées reçues faussent la perception qu’on peut en avoir (notamment l’idée qu’il suffit de modifier légèrement le texte d’autrui pour le faire sien sans encourir de sanction). Étant donnée la lourdeur des sanctions encourues, il est crucial de ne méconnaitre aucune des définitions du plagiat.
Définitions
Est reprise ci-dessous la liste des pratiques sanctionnées comme telles dans le domaine des études de lettres :
- Copier textuellement un passage d’un livre, d’une revue ou d’une page web, sans signaler qu’il s’agit d’un passage copié et/ou sans citer la source
- Insérer dans un travail une image, un graphique, des données, etc. provenant de sources externes, sans signaler qu’il s’agit d’éléments copiés et/ou sans citer la source
- Résumer l’idée originale d’un auteur en l’exprimant dans ses propres mots, sans signaler qu’il s’agit d’un passage paraphrasé et/ou sans citer la source
- Traduire partiellement ou totalement un texte, sans signaler qu’il s’agit d’un passage traduit et/ou sans citer la source
- Utiliser le travail d’une autre personne et le présenter comme le sien, même si cette personne a donné son accord et/ou même si cette personne est mentionnée à un quelconque endroit du travail
- Présenter comme sien un travail qui est une compilation de travaux d’autres personnes, même s’il est fait correctement renvoi à ces travaux – sauf dans le cas trivial des anthologies et autres ouvrages apparentés.
Remarque : Les logiciels de détection du plagiat dénoncent généralement comme plagiaires les travaux présentant plus de 25 % d’éléments communs avec des travaux antérieurs, même correctement référencés. Certains enseignants exigent que la part de citations textuelles correctement référencées soit moindre que le seuil critique de 25 % ; se conformer aux directives de l’enseignant. - Présenter des données comme provenant d’une autre source que la source effectivement consultée (par exemple, citer d’après une traduction mais renvoyer à l’original, citer d’après une synthèse mais renvoyer à la version intégrale)
- Réutiliser un travail produit dans un autre cours sans avoir obtenu au préalable l’accord du professeur (pratique désignée sous les noms de « auto-plagiat » ou « recyclage »)
- Faire faire un travail par une tierce personne
- Acheter un travail sur la toile ou ailleurs
Dispositions légales
Le texte officiel belge, amplement commenté par les juristes, réglemente non seulement la pratique du recours aux citations mais aussi leur nombre, leur étendue, leur proportionnalité, la mention de leur source et de leur auteur :
Les courtes citations, tirées d’une œuvre licitement publiée, effectuées dans un but de critique, de polémique ou d’enseignement, ou dans des travaux scientifiques, conformément aux usages honnêtes de la profession et dans la mesure justifiée par le but poursuivi, ne portent pas atteinte au droit d’auteur.
Les citations visées à l’alinéa précédent devront faire mention de la source et du nom de l’auteur.
(Extrait de la loi du 30 juin 1994 parue au Moniteur belge du 27 juillet 1994)
Il importe de retenir à cet endroit que l’abus de citation est condamnable. À moins que le travail n’ait vocation d’anthologie, il faut veiller à éviter que les citations excèdent en quantité et en longueur le texte original.
Voir aussi Propriété scientifique