Une citation textuelle doit être transcrite telle quelle, sans modification du texte original, ni de la ponctuation de celui-ci.
Il peut toutefois arriver que le texte cité contienne une cacographie (‘forme mal orthographiée’) ou une infraction à la grammaire – délibérée ou non.
Il est d’usage, dans la transcription, de faire suivre le mot incorrect de la mention sic entre crochets droits. Elle indique au lecteur que l’erreur est à imputer à l’auteur cité, non à l’auteur citant.
Signalisation d’une cacographie
De même, il souligne que la révocation de Marc Defise, qui avait succédé au docteur Ziant après avoir mis ce dernier à l’écart, se basent [sic] sur un rapport « orienté et établi pour servir de fondement à la révocation de M. Defise […]. »
(Le Soir illustré, 24/07/96, p. 34)
Ne sont pas considérées comme des cacographies, et ne doivent donc pas être signalées comme telles, les discordances graphiques présentes dans les textes français antérieurs à la fixation de l’orthographe. Ces discordances sont des témoignages capitaux de l’évolution linguistique et comme tels doivent demeurer intactes et transcrites fidèlement dans les éditions critiques de ces textes (seules les fautes avérées sont signalées ou corrigées).
Le cas échéant, on maintient tel quel, sans faire de commentaire sur l’« orthographe », le quatrain suivant :
Citation respectueuse des graphies médiévales
Je suis Françoys, dont ce me poise,
Né de Paris emprés Pontoise,
Qui d’une corde d’une toise
Sçaura mon col que mon cul poise.
(Le quatrin que feist Villon quant il fu jugé a mourir)
Les seuls aménagements graphiques autorisés dans la transcription critique des textes médiévaux sont strictement codifiés et font l’objet d’une signalisation explicite dans le travail où s’insère la transcription.
Ne sont pas davantage signalées comme cacographiques les formes incorrectes que l’on se donne à étudier dans un travail qui porte sur l’étude des fautes d’orthographe ou plus généralement des cacographies. Le cas échéant, on maintient donc telles quelles les cacographies suivantes :
Cacographies comme objet d’étude
Ecrit moi encore, mais fais un peu entention à ton ortografe ! On ni comprend rien, il faut toultan diviner ! Je dis pas sa pour te vexer. Moi aussi, samarive de pas bien connaitre un mot comme ça s’écrie : alors, à la place, j’en met un autre !
(M. Pagnol, L’eau des collines, p. 54)