Navigation

La navigation sur la toile s’effectue à l’aide de l’hypertexte, un lien qui peut être établi par le créateur ou le codeur du produit informatique entre deux termes, deux images… ce lien étant invisible pour l’utilisateur du produit.

Remarque
Pour le créateur du concept, Theodor Nelson, l’hypertexte est un « texte ramifié et interactif ». Le principe de l’hypertexte a d’abord été exploité dans le logiciel HyperCard conçu pour Macintosh. Il s’est ensuite étendu à de nombreux outils, toutes plates-formes confondues ; il est le fondement du langage HTML (HyperText Markup Language), à la base de l’environnement WWW.

Mise en œuvre dans le cadre des catalogues bibliographiques ou des encyclopédies, la navigation est ce qui permet au lecteur du document de se déplacer d’un mot à un autre, en cliquant sur ce mot à l’aide d’une souris ou en utilisant certaines (combinaisons de) touches du clavier.

Remarque
La majorité des créateurs de documents intégrant l’hypertexte dénoncent explicitement l’existence d’un lien (entre un terme et sa définition, un terme et une image, un terme et un son…) par le recours systématique à des conventions (caractères en une couleur de contraste, icônes…), ce qui facilite considérablement la tâche de l’utilisateur … tout en inhibant sa curiosité spontanée.

La navigation grâce à l’hypertexte connaît cependant des effets pernicieux. En effet, de lien en lien, on peut être conduit à l’exploration de domaines de recherches qui n’ont plus rien de commun avec le domaine de départ :

Ainsi, à l’intérieur d’une encyclopédie, en prenant comme mot-clé de départ Simenon, on peut obtenir des cheminements tels :

  • Simenon → Maigret → Gabin → acteur → cinéma → …
  • Simenon → Belgique → Europe → Commission européenne → …
  • Simenon → policier → brigade → Interpol → …

Selon le degré de curiosité de l’utilisateur, la navigation peut ainsi s’éterniser sans que la récolte d’informations soit proprement fructueuse. Et le risque de dérive, d’errance est grand : après s’être déplacé de mot-clé en mot-clé, l’utilisateur n’est pas toujours informé sur la manière de revenir à la « case départ » et se voit parfois contraint de relancer la procédure de recherche dans son intégralité.

Remarque
Dans la plupart des cas, il est au moins prévu que l’utilisateur puisse revenir sur ses pas, faire le chemin en sens inverse, écran par écran. Cela peut présenter un certain intérêt, notamment en ce que cela permet de repérer à quel endroit la recherche a suivi un mauvais branchement et de bifurquer vers une autre direction.

Mais non, vous ne vous êtes pas perdu !