Dans les citations, dans les notes bibliographiques, voire à l’intérieur même du texte, on peut être tenté de recourir à des abréviations, à des sigles… notamment lorsqu’on a à traiter des informations récurrentes (références fréquentes à une même source par exemple).
Le recours à de telles conventions est admis dans les mémoires et autres travaux, pour autant qu’elles respectent certaines règles.
Certaines abréviations courantes ont été codifiées, fixées par l’usage.
On se contentera de rappeler ici que :
- premier s’abrège en 1er ; second, en 2nd ;
- tous les ordinaux se terminant par –e s'abrègent en Ne, sauf première qui s’abrège en 1re ;
- dans l’usage français, le point se substitue uniquement à la partie finale du mot que l’on a tronqué :
Dans l’abréviation de Monsieur, la partie escamotée du mot est la fin de celui-ci (M-onsieur), à laquelle on substitue un point : M.
Dans l’abréviation de Madame, la partie escamotée du mot est au milieu de celui-ci (M-ada-me) et il n’y a donc pas lieu de la remplacer par un point : Mme / Mme
Voir Abréviations bibliographiques conventionnelles
Il n’est pas utile, dans un travail pour un cours ni même dans un mémoire, d’établir une liste explicative des abréviations et conventions reconnues par l’usage, reconnaissables par une majorité d’usagers, à moins qu’une abréviation ou un signe conventionnels aient été détournés de leur usage reconnu. Il faut savoir toutefois que dans certaines normes de présentation des travaux universitaires, la présence d’une liste d’abréviations est obligatoire.
Certaines abréviations peuvent prendre un caractère personnel et être dictées par le seul contenu du travail ; celles-là doivent impérativement être reprises dans une table.
Voir Abréviations personnalisées
Il n’est toutefois pas toujours aisé de déterminer si une abréviation est d’un usage suffisamment généralisé pour qu’on se dispense de l’expliciter : certaines abréviations sont courantes dans certains milieux mais inusitées ailleurs, ont une signification dans un groupe d’utilisateurs et une signification différente dans un autre.
Exemple d’abréviation ambigüe
PS et PC, dans un travail de linguistique française, peuvent renvoyer à passé simple et passé composé, alors que dans l’usage courant, et dans la presse quotidienne, ces abréviations renvoient à parti socialiste et parti communiste.
Dans ce cas, on décidera du caractère partagé ou non des abréviations et conventions en fonction des destinataires du travail. Ainsi, dans un mémoire destiné à être lu uniquement par un jury limité de spécialistes, on pourra considérer comme partagées les conventions d’usage dans la spécialité. En revanche, dans un rapport destiné à une large diffusion, il est préférable de considérer les conventions spécialisées comme pouvant ne pas être partagées et d’en donner la liste.