Si de nombreuses abréviations ont déjà fait l’objet d’une codification, qu’il faut respecter, d’autres, au sein d’un travail, peuvent revêtir un caractère plus personnel.
Dans les travaux à orientation philologique, il est fréquent de recourir à des abrégés des titres d’œuvres étudiées :
Exemple d’abréviation de titres
Le recueil de François Cavanna intitulé Mignonne, allons voir si la rose… pourra ainsi être abrégé en
Cavanna, si c’est le seul ouvrage de Cavanna considéré dans le travail ;
Cavanna-1, si c’est le premier ouvrage de Cavanna que l’on considère dans le travail – et ainsi de suite pour les autres ouvrages du même auteur.
Si le travail porte sur les seules œuvres de Cavanna, l’abrégé Mignonne sera plus pertinent.
voire à des sigles :
Exemple de siglaison de titre
Le Französisches Etymologisches Wörterbuch de Walther von Wartburg est plus couramment désigné sous le sigle FEW.
Dans les travaux livrant l’interprétation d’enquêtes sociologiques ou sociolinguistiques, dans les travaux de psychologie ou de médecine, on peut être amené, pour conserver l’anonymat de ses informateurs, à désigner ceux-ci en adoptant des formules codées :
Exemple de code
Le code H/34/u/pr/m pourrait renvoyer à un homme (H) de 34 ans (34) qui a fait des études universitaires (u), a été interrogé là où il exerce ses activités professionnelles (pr) et a répondu aux questions dans sa langue maternelle (m).
Dans les travaux scientifiques qui intègrent des graphiques, des tableaux, des formules, le recours à des abréviations devient souvent indispensable, pour éviter d’encombrer le graphique, le tableau… avec des commentaires qui risqueraient d’en troubler l’interprétation et la lisibilité :
Légende : S = Étudiants ayant répondu « souvent » à la question.
– T = Étudiants ayant répondu « toujours » à la question.
– J = Étudiants ayant répondu « jamais » à la question.
Dans ce cas, les abréviations sont développées dans la légende du graphique, tableau… ou éventuellement en note de bas de page.
Dans le corps du texte, il est recommandé de ne recourir qu’aux abréviations communément admises dans le champ disciplinaire où s’inscrit le travail.