La fonction « copier-coller » (ou ses variantes « déplacer », « glisser », disponibles avec certains logiciels de traitement de texte et sous certains systèmes d’exploitation) est d’une très grande utilité lors d’une relecture accompagnée d’une réorganisation de tout ou partie du contenu d’un travail.
Cette fonction permet en effet de gérer toutes les modifications d’un document : on copie (ou on coupe) un fragment donné pour le coller (le déplacer, le glisser ou l’insérer) en un autre endroit du texte … avec une grande facilité.
Toutefois, la facilité avec laquelle les déplacements de texte peuvent se faire ne dispense pas d’une relecture. Bien souvent, les fragments déplacés ne s’ajustent pas parfaitement à leur nouvelle place : il faut revoir la ponctuation de la phrase, vérifier les concordances entre les mots, reformuler les articulations logiques d’un raisonnement, renuméroter les items d’une liste, etc.
De nombreuses fautes pointées dans les travaux universitaires relèvent d’une utilisation « mécanique » de la fonction copier-coller, non suivie de relecture ou suivie d’une relecture trop superficielle. Elles ont, comme les cacographies, un impact négatif sur l’évaluation que les lecteurs feront du travail … il importe donc d’y être particulièrement attentif, de les traquer et de les corriger.
Les fonctions « copier-coller » ou « glisser/déplacer » permettent ainsi de restructurer le fragment suivant :
Exemple avant manipulation
Les coups de tête dans le ballon et les chocs avec l’adversaire expliqueraient, selon les chercheurs, cette pathologie. Bien entendu, ces résultats restent à confirmer par des études portant sur un échantillon plus large et à en mesurer les conséquences neurologiques à long terme.
(Sciences & Vie, 962, p. 16)
pour obtenir dans un premier temps un fragment incorrectement construit :
Exemple après manipulation
selon les chercheurs, Les coups de tête dans le ballon et les chocs avec l’adversaire expliqueraient, cette pathologie. restent, Bien entendu, à confirmer Ces résultats par des études portant sur un échantillon plus large et à en mesurer les conséquences neurologiques à long terme.
Le nouveau fragment doit alors faire l’objet d’une récriture :
Exemple après manipulation et récriture
Selon les chercheurs, les coups de tête dans le ballon et les chocs avec l’adversaire expliqueraient cette pathologie. Il reste, bien entendu, à confirmer ces résultats par des études portant sur un échantillon plus large et à en mesurer les conséquences neurologiques à long terme.
De telles manipulations peuvent également faire passer une citation du statut de citation textuelle à celui de citation hors texte (c’est le cas dans l’exemple donné ici), mais le texte remanié n’en devient pas pour autant la propriété de celui qui l’a remanié. Même après récriture, le fragment devra faire l’objet d’un référencement de sa source initiale.
Remarque : contrairement à une idée reçue, il ne suffit pas de changer une virgule dans une citation textuelle pour se l’approprier et échapper à une sanction pour plagiat.