La citation longue est celle qui s’étend sur plus de deux lignes du texte courant. Elle doit alors être présentée en retrait du texte principal et adopter un interligne simple – le retrait doit être marqué par rapport à la marge de gauche et peut l’être par rapport à la marge de droite. Le corps de texte doit être diminué de deux points par rapport au corps du texte courant.
Remarque : Dans la norme APA, la citation longue est celle qui excède 40 mots. Le retrait par rapport au texte principal doit être de 1,25 cm.
Exemple de mise en forme d’une citation longue
En 1927, si Bally maintient son point de vue ancien selon lequel
une étude attentive des procédés de la langue parlée ouvre des perspectives sur ce qu’il y a de plus fondamental dans le mécanisme du langage en général (1927b : 123),
en revanche il se corrige explicitement sur la question du parallélisme qui avait fondé sa stylistique :
Je dois avouer n’avoir pas suffisamment distingué [dans le Traité] ce qui relève de la pensée et ce qui appartient à la langue ; le danger permanent de ces recherches est la confusion entre la psychologie collective et la linguistique proprement dite. On peut se trouver en face de types généraux de pensée et croire opérer avec des procédés de langue (ibid.).
(R. Amacker, Charles Bally et la stylistique, p. 141)
Le texte ainsi mis en retrait n’est ni encadré par des guillemets ni mis en italiques : c’est la disposition particulière du texte cité par rapport au texte citant qui signale qu’il y a citation. Les seuls guillemets autorisés dans ce type de citation sont ceux qui appartiennent au texte cité. Il en va de même pour les italiques, les soulignements et les gras. On peut toutefois user des gras pour attirer l’attention du lecteur sur une partie de la citation, mais il faut alors signaler cette intervention entre crochets ou en note.
Si on doit citer des vers dans une citation longue, on respecte la disposition originale du texte :
Exemple de citation longue
Victor Hugo a écrit :
Quelqu’un rentre et relit ces vers, Dante lui-même :
Il garde le premier et barre le deuxième.
La rature est la haute et fatale cloison.
L’un meurt, et l’autre vit. Tous deux avaient raison.
(Victor Hugo, Dante écrit deux vers, v. 8-10)